Communiqué de l’association Solidarité partagée

Le verdict du tribunal a confirmé l’expulsion du squat dans le bâtiment inoccupé de l’institut Bouisson Bertrand, sans accorder de délai supplémentaire. L’association Solidarité partagée et les 250 personnes qu’elle loge vont donc se retrouver à la rue avant la fin de l’hiver. En réponse à ce verdict, Solidarité partagée a publié le communiqué ci-dessous.

Notre association se compose de militants agissant depuis des années pour ceux qui n’ont pas d’autre solution que de dormir dehors, abandonnés par l’Etat.

Nous avons multiplié les initiatives jusqu’à créer un lieu et même cette association pour accueillir dignement les réfugiés, qui eux ne peuvent pas s’aider eux-mêmes en s’accaparant un lieu abandonné pour pouvoir se loger.

Nous avons fait de ce combat une priorité parce que rien n’est plus important que l’accès au logement. Sans logement, on ne peut pas vivre, on ne peut pas demander l’asile.

Cela fait presque deux ans que nous avons pris cette initiative que la préfecture n’a jamais soutenue alors que nous nous substituons à elle bénévolement et sans aucun financement. Deux ans que nous sommes en mesure d’accueillir des personnes en détresse, fragiles et vulnérables, que personne ne respecte depuis qu’ils ont pris la fuite de leur pays d’origine.

250 personnes, femmes, hommes et enfants, actuellement, mais aussi des centaines sont passées par ce lieu et y ont trouvé un peu d’espoir en étant accueillis et accompagnés par notre association aujourd’hui menacée. 250 personnes menacées d’expulsion d’un lieu vacant, abandonné et sans projet, susceptibles de se retrouver demain dans les mêmes conditions que tous les autres, sans aucune prise en charge, en devant dormir dans une tente ou sous une bâche.

Cette situation qui dure depuis des années est inadmissible, intolérable. L’Etat traite de façon inhumaine les demandeurs d’asile et devrait être traduit en justice pour se comporter ainsi.

Maintenant, ça suffit!

Nous appelons au rassemblement tous les jours, de 12h à 14h, devant la préfecture de Montpellier.

Contact : solidaritepartagee.montpellier (at) gmail.com