Et maintenant on culpabilise les citoyens

Un texte de Marco Bersani d’Attac Italie traduit en français.

Une des stratégies les plus efficaces mises en œuvre dans toute situation d’urgence par les pouvoirs forts consiste à culpabiliser les individus pour obtenir d’eux qu’ils intériorisent la narration dominante sur les événements en cours, afin d’éviter toute forme de rébellion envers l’ordre constitué.

Cette stratégie a été largement mise en œuvre dans la dernière décennie avec le choc de la dette publique, présenté comme la conséquence de modes de vie déraisonnables, où l’on vivait au-dessus de ses moyens sans faire preuve de responsabilité envers les générations futures.

L’objectif était d’éviter que la frustration due à la dégradation des conditions de vie de larges couches de la population ne se transforme en rage contre un modèle qui avait donné la priorité aux intérêts des lobbies financiers et des banques sur les droits des individus.

C’est bien cette stratégie qu’on est est en train de déployer dans la phase la plus critique de l’épidémie de coronarivus.

L’épidémie a mis le roi à nu et fait ressortir toutes les impostures de la doctrine libérale.

Un système sanitaire comme celui de l’Italie, qui jusqu’il y a dix ans était l’un des meilleurs du monde, a été sacrifié sur l’autel du pacte de stabilité : des coupes budgétaires d’un montant global de 37 milliards et une réduction drastique du personnel (moins 46.500 personnes, entre médecins et infirmières), avec pour brillant résultat la disparition de plus de 70.000 lits d’hôpital – ce qui veut dire, s’agissant de la thérapie intensive de dramatique actualité, qu’on est passé de 922 lits pour 100.000 habitants en 1980 à 275 en 2015.

Tout cela dans le cadre d’un système sanitaire progressivement privatisé, et soumis, lorsqu’il est encore public, à une torsion entrepreneuriale obsédée par l’équilibre financier.

Que la mise à nu du roi soit partie de la Lombardie est on ne peut plus illustratif : cette région considérée comme le lieu de l’excellence sanitaire italienne est aujourd’hui renvoyée dans les cordes par une épidémie qui, au cours du drame de ces dernières semaines, a prouvé la fragilité intrinsèque d’un modèle économico-social entièrement fondé sur la priorité aux profits d’entreprise et sur la prééminence de l’initiative privée.

Peut-on remettre en question ce modèle, et courir ainsi le risque que ce soit tout le château de cartes de la doctrine libérale qui s’écroule en cascade ? Du point de vue des pouvoirs forts, c’est inacceptable.

Et ainsi démarre la phase de culpabilisation des citoyens.

Ce n’est pas le système sanitaire, dé-financé et privatisé qui ne fonctionne pas ; ce ne sont pas les décrets insensés qui d’un côté laissent les usines ouvertes (et encouragent même la présence au travail par des primes) et de l’autre réduisent les transports, transformant les unes et les autres en lieux de propagation du virus ; ce sont les citoyens irresponsables qui se comportent mal, en sortant se promener ou courir au parc, qui mettent en péril la résistance d’un système efficace par lui-même.

Cette chasse moderne, mais très ancienne, au semeur de peste est particulièrement puissante, car elle interfère avec le besoin individuel de donner un nom à l’angoisse de devoir combattre un ennemi invisible ; voilà pourquoi désigner un coupable (« les irresponsables »), en construisant autour une campagne médiatique qui ne répond à aucune réalité évidente, permet de détourner une colère destinée à grandir avec le prolongement des mesures de restriction, en évitant qu’elle ne se transforme en révolte politique contre un modèle qui nous a contraints à la compétition jusqu’à épuisement sans garantir de protection à aucun de nous.

Continuons à nous comporter de façon responsable et faisons-le avec la détermination de qui a toujours à l’esprit et dans le cœur une société meilleure.

Mais commençons à écrire sur tous les balcons : « Nous ne reviendrons pas à la normalité, car la normalité, c’était le problème. »

Les stades dans le capitalisme urbain de Montpellier

Extraits de la conférence-débat du 3 mars 2020 organisée par le Comité Local Attac Montpellier sur Un nouveau stade pour Montpellier, prochain grand projet inutile imposé ?

La conférence avec des interventions de Daniel Bartement (géographe et maître de conférences à l’université Paul Valéry Montpellier III) et de Michel Julier (porte-parole du collectif Stop Gare de la Mogère), a été illustrée par Julien Revenu, auteur de la bande dessinée Zone défensive (2019, Coll. En prise, Édition Warum).

Alors qu’il rejetait fermement l’idée de déménager le stade de la Mosson en 2014, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, a finalement lancé en 2017 un projet de nouveau stade Louis-Nicollin dans le nouveau quartier Cambacérès entre autoroutes et voie ferrées. Attac Montpellier, avec d’autres associations, a été au début 2018 à l’initiative d’une demande de référendum d’initiative citoyenne local sur l’abandon du stade de la Mosson pour le nouveau stade Louis-Nicollin dans le quartier Cambacérès où a déjà été réalisé un autre grand projet inutile, la gare TGV Sud de France (initialement dénommée gare de la Mogère).

Le gouvernement français ne doit pas céder au chantage de la Turquie

Communiqué de presse du 26 février 2020

Les Kurdes ont joué un rôle crucial dans la lutte contre Daesh, au prix de la vie de 11 000 de leurs combattants, cela afin de préserver la stabilité du Moyen-Orient et de l’Europe.

Contredisant l’engagement de la France aux côtés des Kurdes, en Syrie et en Irak, la DGSI et le Quai d’Orsay soumettent les Kurdes de France à des poursuites judiciaires et des mesures administratives inadmissibles.

Nous rappelons que les Services de Renseignements turcs (MIT) ont assassiné trois militantes kurdes, à Paris, le 9 janvier 2013.

Au cours des derniers mois, la DGSI a convoqué une dizaine de kurdes afin de les intimider et de les contraindre à travailler pour eux en tant qu’informateurs. Le mardi 18 février, 8 Kurdes ont été placés en garde à vue en Nouvelle-Aquitaine, le Centre démocratique du Kurdistan de Bordeaux a été perquisitionné. 4 des personnes arrêtées ont été mises en examen, sans aucun fondement, pour « financement d’une organisation terroriste ».

Des représentants du Conseil Démocratique Kurde en France se sont vu notifier, samedi 22 février, la prolongation d’une mesure administrative de gel des avoirs prise le 12 juin 2019. Les faits qui leur sont reprochés sont d’avoir organisé des manifestations déclarées, d’avoir organisé ou participé en 2018 à la session du Tribunal Permanent des Peuples sur la Turquie et les Kurdes, d’avoir assisté à des réunions publiques, ou encore de rencontrer des élus de la République.

Tandis qu’elle a mené à l’extérieur une coopération stratégique avec les Kurdes, la France persiste à l’intérieur dans une politique anti-kurde afin de ne pas fâcher Erdogan.

Nous demandons au Président Emmanuel Macron et au gouvernement français de mettre fin à la politique anti-kurde du Quai d’Orsay et d’ôter le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) de la liste des organisations terroristes, car il s’agit d’une organisation démocratique et représentative des kurdes opprimés de Turquie.

Le Collectif de solidarité avec le peuple Kurde Montpellier

Avec les enseignant.e.s grévistes contre la casse des retraites, à Sanofi pour y faire ruisseler les profits

Sanofi, n°2 du CAC40, a affiché 4 milliards de profits en 2018. Depuis 2 ans, par sa politique fiscale et par divers coups de pouce (comme le crédit impôt recherche ou l’autorisation de la hausse du prix du médicament), le gouvernement favorise ces profits, et assure que la richesse produite dans le pays va ruisseler…

Puisque le gouvernement semble peiner à trouver des sources de financement pour les retraites, nous nous sommes rendus sur le site de Sanofi à Montpellier pour demander que l’entreprise nous accorde un peu du ruissellement promis.

Des salariés de l’entreprise, mobilisés eux aussi contre la casse des retraites, nous ont remis une valise pleine de billets « sanofric » représentant les montants que le groupe doit aux Français : équivalent du CICE, du CIR, d’exonérations diverses et du surcoût des médicaments.

Nous avons ensuite remis cette mallette au conseil général pour que les représentants de l’Etat fassent remonter cet argent au gouvernement !

 

Caisse de grève des cheminots SUD-Rail LR

Les cheminots de la SNCF sont en grève depuis le 5 décembre, et les militants/adhérents SUD-Rail sont en première ligne dès le début du conflit. Au niveau de la région « ex Languedoc-Roussillon », notre mobilisation est forte depuis le premier jour, avec des taux de grévistes allant de 60 à 95% chez les conducteurs, alors que la Direction SNCF annonce que 70% d’entre eux ne seront pas directement touchés par cette réforme. Après 34 jours de grève, les conducteurs TER en Languedoc-Roussillon sont encore grévistes à hauteur de 80%, mais d’autres secteurs à la SNCF se mobilisent fortement également, que ce soit chez les contrôleurs avec 50% de grévistes ou encore à l’EIC (postes d’aiguillages et gestion des circulations) avec plus de 30%. Peu de trains circulent sur la région grâce à cette mobilisation !

Un grand nombre de militants SUD-Rail et de cheminots est entré dans ce conflit contre la réforme des retraites en grève illimitée. Notre combat semble soutenu par un grand nombre de français et ce sont les cheminots qui mènent le combat grâce à leur mobilisation quotidienne. Cette grève va avoir des conséquences financières importes pour chacun d’eux, conséquences que chacun assume bien entendu, et c’est dans ce cadre particulier que nous faisons appel à la solidarité de tous et toutes.

Pour que notre mouvement de protestation puisse durer dans les jours et semaines à venir, pour qu’il puisse être un mouvement gagnant, nous avons besoin que tout ceux qui le peuvent nous soutiennent au travers de notre caisse de grève.

Caisse de grève SUD-Rail LR: https://www.lepotsolidaire.fr/pot/fabtulpu
ou par courrier à SUD-Rail – 175 rue Joseph Cugnot – 34070 Montpellier

Nous dénonçons tous une réforme du système de retraite qui est injuste pour tout le monde. Même si le gouvernement a mis une clause qui évitera à une partie des cheminots d’être pas ou peu impactés (la Direction SNCF annonce 60%), ceux qui sont dans cette configuration ne peuvent pas accepter que leurs collègues qui font le même métier qu’eux n’aient pas les mêmes conditions de départ en retraite. Cette réforme va impacter la vie de nos enfants, de nos petits enfants et des générations à venir… Nous ne sommes pas prêt a accepter de leur laisser un système plus défavorable que celui que nous aurions connu nous, nos parents, nos grands-parents !

Un nouveau système de retraite qui ne sera pas plus équitable, avec lequel il faudra travailler plus longtemps et qui donnera des pensions revues à la baisse. Le but de ce système à point, c’est de faire s’enrichir encore une fois les plus riches au travers des fonds de pensions… est-ce bien l’avenir que nous voulons léguer ? Pour notre syndicat SUD-Rail, ce n’est pas possible. Cela n’est pas possible, car en plus il existe d’autres solutions pour résoudre le problème de financement du système de retraite actuel.

Le système de retraite d’aujourd’hui et la réforme Macron

Aujourd’hui, 1 travailleur produit l’équivalent de 5 travailleurs en 1950, mais reste seul à cotiser. Le gain de production n’étant pas soumis à cotisations alimente les revenus du capital.

Le PIB par habitant a pourtant bien augmenté (x 4,7) en 70 ans, c’est donc que plus de richesse est créée, pour autant comme tu le fais remarquer, le chômage reste très important.

On en conclue que la richesse du travail n’est pas réutilisée pour créer du travail, mais pour s’enrichir…

1950 : 4 cotisants pour 1 retraité (PIB/habitant = 6 715 €)
Aujourd’hui : 1,4 cotisants pour 1 retraité (PIB/Habitant = 31 740 €)

Aujourd’hui ce sont les jeunes qui sont le plus touchés par le chômage: la tranche « 15 à 24 ans » a 20% de chômeurs (contre 7% pour les autres tranches).

D’un autre côté, sur la tranche d’âge « 60 à 64 ans », c’est seulement 33% des personnes qui travaillent, quand aux autres, c’est soit du chômage, RSA, inactivité pour maladie, inactivité avec fin des droits (plus de chômage ni RSA), congé de fin de carrière (CPA)…

La réforme consiste a décaler l’âge de la retraite pour tous à 64 ans, pour avoir une retraite complète. L’autre point majeur de la réforme c’est le passage au système à points, qui va mécaniquement entrainer une baisse des pensions: seul le gouvernement certifie que ça ne sera pas le cas, mais toutes les simulations réalisées démontrent le contraire.

Décaler l’âge de départ à la retraite

– tout le monde va devoir travailler quelques années de plus, quand nos jeunes n’ont pas assez d’emplois disponibles… c’est le serpent qui se mord la queue… si on leur laisse pas la place libre… ils pourront pas trouver du travail !

– conséquence du point précédent… (certains) jeunes commencent à travailler plus tard, soit à cause des études, mais aussi car ils ne trouvent que des stages et pas de vrais emplois, ou alors des missions qui ne durent pas, du coup… ils seront obligés mécaniquement de travailler plus tard… pour avoir « les conditions d’une retraite complète » (et là aussi, le gouvernement n’a rien détaillé de ce qu’il entend par « condition pour une retraite complète »… travailler minimum 43 ans ?).

– un grand nombre de personnes sont au bout du rouleau dans leur emploi, une fois passés les 55 ans, les raisons sont multiples et variées (et pour ceux qui ont des emplois peu fatiguant, le système de retraite actuel leur permet de pouvoir poursuivre leur carrière au delà de l’âge d’ouverture des droits à pension)

– passé 55 ans, c’est bien plus compliqué de trouver un travail pour la majorité des gens (sauf pour ceux qui sont des spécialistes dans leur domaine d’activité et qui forcément n’ont pas de soucis)

– les 2 points précédents ont une conséquence combinée: les « séniors » en inactivité ont alors des revenus moindres, ce qui va pénaliser le montant de leur retraite par la suite…

Système de points

En gros c’est un gateau (variable car il sera maximum de 14% du PIB) a se partager entre tout les retraités, sauf qu’à l’avenir il y aura plus de retraités donc des parts de gateau plus petites…

De plus toute la carrière sera prise en compte pour le calcul du montant de la pension, donc ça veut dire que la moindre inactivité ou baisse/fluctuation de salaire va être pénalisante (le gouvernement nous dit que non, mais dans sa présentation, Edouardo n’a rien dit de précis et concret à ce sujet…).

Les simulations réalisées donnent des pensions de 20 à 30% plus faibles qu’avec le système actuel… en partant à 64 ans ! pour ceux qui voudront partir à 62 ans (comme prévu dans la réforme), ils auront alors un malus (5% par an) de 10%.

Quand aux 1000€ de pension minimum… actuellement c’est 970€. Les 1000€ ce sera pour une carrière complète… sinon c’est moins bien sur…). Au final une augmentation de 30€… Et de nos jours, peut-on vivre correctement avec 1000€ ??

Le gouvernement oublie de parler de ceux qui n’ont justement pas eu de carrières complètes (arrêt de travail pour élever les enfants, travail à temps partiel, changements d’entreprises avec pauses entre 2 jobs, etc…) et souvent avec des salaires juste au dessus du SMIC… ces personnes là vont toucher des pensions de misère, encore plus misérables qu’actuellement.

Les conséquences globales de cette réforme, c’est qu’il va y avoir une multitude cas personnels. Pour tous, ce sera une baisse du montant de retraite, que l’on parte à 62 ans ou 64 ans. Du coup, ce qu’il va se passer, c’est que les gens vont devoir capitaliser dans des fonds de retraite. Sauf qu’il y a ceux qui peuvent, et ceux qui peuvent pas. Il y aura aussi les entreprises les plus généreuses ou celles qui peuvent (ce qui ne sera pas le cas de la plupart des PME) qui vont payer directement ces fonds de pensions à leurs salariés (pour les attirer ou les faire rester). Et les fonds de pensions… c’est de l’argent stocké pour faire de l’argent… et dont ceux qui en tirent le plus de bénéfices sont les actionnaires, encore une fois.

Le système actuel n’est pas parfait, mais nous avons de propositions pour le rendre viable et plus équitable pour tous, sans tirer tout le monde vers le bas encore une fois.

Propositions de SUD-Rail Languedoc-Roussillon

Il faut garder notre système actuel. Le but c’est de trouver entre 8 et 17 milliards d’euros (déficit évalué pour 2025).

Où trouver l’argent:

  • Fin de la délocalisation fiscale des entreprises afin de payer moins d’impôts en France
  • Suppression du CICE pour les entreprises dont les effectifs baissent
  • Création de cotisations sur les revenus du capital (pour récupérer l’évasion fiscale: 230
    milliards d’euros)
  • Création d’une cotisation sur l’automatisation et l’intelligence artificielle (deep learning…)
  • Augmentation des salaires, par exemple : +1% génèrerait environ 2,5 milliards d’euros de
    cotisations supplémentaires
  • Fin de l’inégalité salariale entre hommes et femmes: l’augmentation du salaire des femmes
    entrainant plus d’argent cotisé

Améliorations:

  • Véritable prise en compte de la pénibilité
  • Prise en compte de l’âge moyen en bonne santé de la population pour l’âge de départ en retraite (actuellement 64 ans chez les femmes, 63 ans chez les hommes) = baisser l’âge d’ouverture des droits et non l’augmenter = baisse du chômage des jeunes
  • Congés maternité, congés parental considérés comme travaillés (cotisés)
  • Maintien des pensions de réversion

Merci d’avance à tous ceux qui contribueront à notre caisse de grève.

Retraites: Des cotons tiges géants pour déboucher les oreilles du gouvernement

Action Cotons tiges

A Montpellier, des enseignants, rejoints par des retraités et des gilets jaunes, se sont retrouvés vers 10 heures lundi 23 décembre 2019 devant la gare pour manifester contre le projet de réforme des retraites. Une cinquantaine de manifestants a brandi des coton tiges géants symbolisant la surdité du gouvernement.

 

 

Revue de presse

France Bleue Hérault
FranceTVinfo
Gazette de Montpellier

Communiqué de l’association Solidarité partagée

Le verdict du tribunal a confirmé l’expulsion du squat dans le bâtiment inoccupé de l’institut Bouisson Bertrand, sans accorder de délai supplémentaire. L’association Solidarité partagée et les 250 personnes qu’elle loge vont donc se retrouver à la rue avant la fin de l’hiver. En réponse à ce verdict, Solidarité partagée a publié le communiqué ci-dessous.

Notre association se compose de militants agissant depuis des années pour ceux qui n’ont pas d’autre solution que de dormir dehors, abandonnés par l’Etat.

Nous avons multiplié les initiatives jusqu’à créer un lieu et même cette association pour accueillir dignement les réfugiés, qui eux ne peuvent pas s’aider eux-mêmes en s’accaparant un lieu abandonné pour pouvoir se loger.

Nous avons fait de ce combat une priorité parce que rien n’est plus important que l’accès au logement. Sans logement, on ne peut pas vivre, on ne peut pas demander l’asile.

Cela fait presque deux ans que nous avons pris cette initiative que la préfecture n’a jamais soutenue alors que nous nous substituons à elle bénévolement et sans aucun financement. Deux ans que nous sommes en mesure d’accueillir des personnes en détresse, fragiles et vulnérables, que personne ne respecte depuis qu’ils ont pris la fuite de leur pays d’origine.

250 personnes, femmes, hommes et enfants, actuellement, mais aussi des centaines sont passées par ce lieu et y ont trouvé un peu d’espoir en étant accueillis et accompagnés par notre association aujourd’hui menacée. 250 personnes menacées d’expulsion d’un lieu vacant, abandonné et sans projet, susceptibles de se retrouver demain dans les mêmes conditions que tous les autres, sans aucune prise en charge, en devant dormir dans une tente ou sous une bâche.

Cette situation qui dure depuis des années est inadmissible, intolérable. L’Etat traite de façon inhumaine les demandeurs d’asile et devrait être traduit en justice pour se comporter ainsi.

Maintenant, ça suffit!

Nous appelons au rassemblement tous les jours, de 12h à 14h, devant la préfecture de Montpellier.

Contact : solidaritepartagee.montpellier (at) gmail.com

Black Friday : Amazon #HorsService

Vendredi 29 novembre, le comité local d’Attac a collé des affiches sur les « Lockers » d’Amazon à Montpellier, pour les mettre fictivement #HorsService.

 

 

Des dizaines d’autres actions similaires ont été organisées en France à l’occasion de la Semaine internationale de lutte contre l’impunité des multinationales.

« Les multinationales concentrent un niveau de pouvoir disproportionné et dangereux. Elles profitent sans scrupules de toutes les opportunités qui leur sont offertes pour accroître leurs profits au détriment du reste de l’humanité et de la planète. L’impunité que leur octroie le système capitaliste alimente le sentiment d’injustice sociale, fiscale, écologique et la colère populaire. Nous ne pouvons plus les laisser faire et nous devons nous libérer de leur emprise néfaste. »

Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France : « Tant que les États laisseront les multinationales échapper aux impôts, détruire la planète et sacrifier leurs salariés en toute impunité, les citoyen·ne·s multiplieront les actions pour mettre les multinationales hors d’état de nuire ».

En janvier 2019, Attac France et les membres de la campagne européenne « Des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales » lançaient une pétition, qui a récolté la signature de plus de 670 000 citoyens européens à ce jour. Cette campagne dénonce la justice parallèle qui protège les entreprises multinationales et demande l’introduction de régulations les contraignant à respecter les droits humains et l’environnement.

https://stop-impunite.fr/Signez-maintenant

A ce jour, près de 3 400 traités de commerce et d’investissement protègent les intérêts des multinationales par le biais de mécanisme d’arbitrage entre investisseurs et États, alors qu’aucun texte international juridiquement contraignant ne garantit qu’elles respectent les droits humains et de l’environnement tout au long de leur chaine de production et de distribution.

Cette journée d’action vise à mettre la pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils mettent un terme à l’impunité dont bénéficient les multinationales.

Revue de presse sur le Rojava

Soupçon chimique sur les opérations d’Erdogan contre les Kurdes – L’Humanité, 4 décembre 2022

Syrie : une stabilisation en trompe-l’oeil – The Conversation, 29 juillet 2021

En Turquie, l’avocate Ebru Timtik est morte après 238 jours de grève de la faim – Huffington Post, 28 août 2020

La Turquie assoiffe les Kurdes en Syrie – La Marseillaise, 26 août 2020

Pourquoi l’Occident accepte-t-il tant de crimes de la part du président Erdogan ? – La Libre, 26 août 2020

Genève : Nouvelle série de pourparlers du Comité constitutionnel pour la Syrie – Rojinfo, 25 août 2020

L’intensification de la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes marque le centenaire du traité de Sèvres – Arab News, 24 août 2020

Méditerranée: les ambitions turques mettent de l’eau dans le gaz – Le Point, 23 août 2020

Nûdem Durak : nouvelles de prisons – Lundi Matin, 6 avril 2020

Population kurde dans le monde – Le Monde Diplomatique, février 2020

Carte des violences dans la « zone de sécurité » syrienne – Reuters graphics, 30 novembre 2019

Soutenir les Kurdes, c’est soutenir la démocratie face à la dérive autoritaire mondiale – Kurdistan au féminin, 25 novembre 2019

Les kurdes d’Iran oubliés de tous – Le Monde, 24 novembre 2019

Le silence de la Russie concernant les attaques sur Ayn Issa est suspect, disent les FDS – Rojinfo, 24 novembre 2019

L’ONU prête à participer au nettoyage ethnique des Kurdes du Rojava ? – Kurdistan au féminin, 3 novembre 2019

Des centaines de personnes arrêtées en Turquie pour avoir critiqué l’offensive militaire en Syrie – Amnesty International, 1er novembre 2019

Français, nous avons combattu aux côtés des Kurdes du Rojava – Libération, 31 octobre 2019

Sans les Kurdes qu’il a trahis, Trump ne célébrerait pas sa “victoire” sur l’EI – Le Monde, 31 octobre 2019

Rojava : un projet écologique menacé par l’invasion turque – Reporterre, 19 octobre 2019

Preuves accablantes de crimes de guerre par les forces turques en Syrie – Amnesty International, 19 octobre 2019

L’accès à l’eau, enjeu de la guerre turque en Syrie – Reporterre, 16 octobre 2019

N’abandonnons pas les kurdes et les populations de Syrie – Libération, 11 octobre 2019

Pourquoi la Turquie attaque les kurdes – Midi Libre, 11 octobre 2019

Confusion autour du retrait des troupes américaines du nord de la Syrie – Le Monde, 8 octobre 2019

Appel des 44 rescapés du Bataclan

Dans une tribune que publie Le Parisien, des survivants des attentats du 13 novembre 2015 alertent sur le risque d’évasion des djihadistes dans le nord de la Syrie et se mobilisent pour les Kurdes attaqués par la Turquie.

Nous devons notre paix au combat des Kurdes

Nous, 44 survivants du terrorisme, déclarons notre soutien et notre solidarité aux populations du nord de la Syrie, qui subissent depuis plusieurs jours les attaques de l’armée turque d’Erdogan et ses supplétifs djihadistes.

Quand en 2015 nous avons été attaqués, dans nos villes et dans nos rues, quand nous comptions nos morts, ces Kurdes, Arabes, Yézidis, Turkmènes, Assyriens, luttaient ensemble contre Daech, ennemi de l’humanité.

Ils sont devenus nos alliés et premier rempart humain contre la haine et l’obscurantisme. Ils étaient en première ligne, au sol, à Raqqa d’où avaient été organisés les attentats de Paris, ainsi qu’à Kobané, et dans toute cette région gangrenée, pour mettre hors d’état de nuire nos assassins et vaincre l’Etat Islamique.

Des milliers d’entre eux sont morts. Dans leur lutte, ils ont défendu fièrement des valeurs universelles de liberté, d’égalité et de solidarité, communes à celles de notre République. Notre paix, quelle qu’elle soit, nous estimons la devoir à leur combat. Depuis le 9 octobre, ils sont attaqués et envahis, en totale violation du droit international. Lâchement abandonnés de tous, ils font face seuls aux massacres, aux viols, aux crimes de guerre et à l’exode.

En tant que survivants du terrorisme, il nous est impossible de rester silencieux et indifférents à l’attentat permanent que vivent ces populations, envers lesquelles nous avons une dette inestimable. Nous sommes indignés par la passivité de la France et de la communauté internationale, qui, après les attentats de Paris, n’avaient pourtant pas hésité à intervenir aux côtés des Kurdes contre nos assassins. Passivité qui permet aujourd’hui l’évasion de centaines de terroristes et, parmi eux, nous le craignons, les djihadistes français les plus dangereux. Combien de temps leur faudra-t-il pour frapper à nouveau ? Toutes ces années de combats et d’efforts acharnés contre le terrorisme sont maintenant mises en péril. Et le Rojava, seule tentative de démocratie sociale au milieu d’un océan de dictatures, risque d’être anéanti.

Il ne peut en être ainsi.

Nous appelons tous les survivants du terrorisme à nous rejoindre et à partager notre message de solidarité internationale. Nous appelons toutes les populations du monde sans exception, qui n’ont pour intérêt que de vivre en paix, nos amis, qui au lendemain des attaques de Paris étaient tous unis contre la barbarie, à soutenir maintenant les peuples du Rojava. Nous appelons tous les journalistes, qui en 2015 relayaient notre effroi, à porter aujourd’hui notre message au-delà des frontières. Nous appelons tous les chefs d’Etat d’Europe et du monde, qui en 2015 avaient dit ensemble Plus jamais ça!, à prendre à nouveau ensemble, et avec le plus grand discernement, leurs responsabilités face à l’Histoire, qui ni n’oublie, ni ne pardonne.

Les peuples du monde n’ont rien à craindre les uns des autres, mais ont tout à redouter d’être les instruments d’intérêts qui ne sont pas les leurs. En ces temps inouïs, toutes nos pensées et nos actes doivent se tourner vers celles et ceux qui, où qu’ils soient, combattent, fuient ou sont victimes de la barbarie et de l’oppression.

Vers nos amis, par-delà les montagnes.