Le système dette, histoire des dettes souveraines et de leur répudiation

Le lundi 5 novembre, salle Guillaume de Nogaret, a eu lieu à 20h une

Conférence avec Eric Toussaint
auteur du livre « Le système dette, histoire des dettes souveraines et de leur répudiation »

organisée par
«Les Amis du Monde Diplomatique», «Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Grec»
avec le soutien de «Attac», «Comité Thomas Sankara», «Survie», «CADTM Nîmes»

 

Le système dette

 

Eric Toussaint a présenté l’histoire de la dette depuis le XIXème siècle, puis nous a expliqué pourquoi on parle de dette odieuse, illégitime ou illégale et comment, grâce à l’endettement extérieur et au «libre-échange», les puissances capitalistes ont fait de la dette une arme de domination et de spoliation.
 

 

Eric Toussaint, historien et docteur en sciences politiques (universités de Liège et de Paris 8), est porte-parole du CADTM international. Il a notamment coordonné les travaux d’audit de la dette publique en Grèce (2015) et en Equateur.

Appel de l’association « Solidarité partagée »

Ayant constaté un manque cruel d’accès aux besoins essentiels pour pouvoir mener une vie digne et décente, nous avons décidé, en toute conscience, de ne plus rester passifs. Nous avons créé l’association « Solidarité partagée » qui a pour but de proposer aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, un hébergement, un accompagnement et des activités en lien avec la population, contribuant au développement durable, notamment une ressourcerie et des jardins partagés. Ainsi nous les mettons en situation d’être acteurs responsables, citoyens, désireux de participer à la société et de contribuer au Bien commun.

À cette fin, nous avons « réquisitionné » le château de Leyris à Montpellier, laissé à l’abandon par la SNCF et que nous restaurons. Quand nécessité fait loi, l’usufruit est garanti… Nous y accueillons environ 80 personnes.

En effet, l’Etat ne remplit pas ses obligations, légales et morales, quand il n’assure pas les conditions matérielles d’accueil de ces personnes en très grande difficulté et qui ont besoin de protection. La pénurie de places d’hébergement est le résultat d’une politique délibérée, que nous n’acceptons pas.

Peu à peu, le Château est apparu comme la seule solution pour accueillir décemment les demandeurs d’asile. Les autres structures d’accueil étant complètement saturées, les travailleurs sociaux n’ont d’autre choix que de nous les rediriger plutôt que de les laisser à la rue, sans aucune ressource, sans aucun soutien, sans aucune perspective. On a même vu des policiers nous les envoyer pour qu’ils ne restent pas autour de la gare. Au château, ils peuvent enfin se poser, se reposer, s’alimenter, reprendre goût à la vie et se sentir en sécurité, améliorer leur français, refaire société, participer à des ateliers, à l’entretien des lieux, etc. Ils peuvent s’occuper, avec notre aide, de leurs démarches administratives. Nous n’ignorons pas l’impact des conditions d’accueil sur les possibilités d’aboutissement de leur demande d’asile. Nous revendiquons pour chacun l’égalité des chances et des droits.

Face aux menaces d’expulsion par la force publique, nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons saisi le juge de l’Exécution, qui a le pouvoir, en vertu de l’article L412-3 du Code des Procédures Civiles d’Exécution, de nous accorder des délais, compris entre trois mois et trois ans, si le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales. Tel est le cas présent.

Nous sommes allés au TGI porter notre requête en mains propres. La cause a pu être entendue et le préfet aussitôt prévenu. Une audience a été fixée le 15 octobre 2018 à 9h. Parallèlement, l’avocate de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) a pris contact avec le directeur de cabinet du préfet pour essayer de connaître ses intentions. Il a fait le point sur le dossier et demandé à nous rencontrer ce mardi 9 octobre 2018 à 14h en préfecture.

De notre point de vue, il ne s’agit pas seulement de mettre à l’abri ceux qui sont là aujourd’hui, accueillis au Château. Il convient de prendre en considération ceux qui ne sont pas encore arrivés, après leur traversée du désert et de la mer Méditerranée. Quasiment tous les jours nous accueillons de nouveaux arrivants. Notre devoir de solidarité les concerne également. Nous demandons par conséquent des délais renouvelables, tant que l’Etat n’assure pas les conditions matérielles d’accueil de tous les demandeurs d’asile.

Sous la bannière de l’association « Solidarité partagée », nous continuons de remplir notre mission d’accueil et d’accompagnement, d’entraide et de solidarité. Nous nous devons de répondre aux besoins urgents, aux besoins des gens. Nous voulons suivre de près les dossiers de chacun. Pour ce faire, nous avons contacté les associations spécialisées comme la Cimade pour nous donner un coup de main.

Par lettre recommandée avec accusé de réception, nous avons interpelé le président de la Métropole, celui du Département et la Présidente de la Région, leur demandant de bien vouloir nous recevoir pour mieux leur présenter la situation et trouver des solution dignes d’un État de Droit, respectueux de la dignité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux.

Vous vous demandez peut-être comment vous pourriez nous aider, les aider, à combattre l’inacceptable, l’injustifié? Vous avez le choix, la liberté:

Venez manifester le 15 octobre 2018 à partir de 8h30 devant le TGI!

Adhérez au projet et à l’association « Solidarité partagée »!

Osez! Venez nous rencontrer au Château, 7-9-11 boulevard Vieussens!

Parlez-en autour de vous! Il faut informer le peuple français et déconstruire les préjugés sur les migrations. Non, ils ne sont pas un fardeau pour les finances publiques! Economiquement, nous avons besoin de migrants qui travaillent, qui occupent les postes dont les français ne veulent pas, qui payent des impôts, des taxes, des cotisations pour alimenter notre système de retraite, et qui envoient de l’argent à leur famille restée sur place.

Vous pouvez parrainer ou marrainer un demandeur d’asile, pour l’aider dans ses démarches et l’accompagner en préfecture, si besoin est, pour le rassurer.

Vous pouvez faire un don, en argent ou en nature, un moyen de chauffage, une couverture, un vêtement chaud, des chaussures et des chaussettes, une écharpe, une bouillotte… De la nourriture, des médicaments. Actuellement, nous n’avons pas les moyens de faire poser l’électricité, régler les factures, acheter une bouteille de gaz chaque semaine, nous procurer les matériaux, l’enduit et la peinture pour finir de rénover le Château et ses dépendances.

Faites-nous parvenir vos témoignages, vos avis, vos recommandations! Est-il acceptable que l’Etat puisse remettre à la rue des personnes qu’il est censé héberger pendant toute la procédure d’examen de leur demande d’asile, réduisant ainsi à néant leur chance d’aboutir? Et de les abandonner à leur sort, sans rien, privés de tout, privés de droits, condamnés à errer dans les rues de l’obscure cité, et à mendier pour pouvoir manger. Ils n’ont pas le droit de travailler. Certains ne parlent pas français. Réduits à l’isolement social et relationnel, dans l’angoisse permanente d’être contrôlés et conduits en rétention, renvoyés dans un pays comme l’Italie de Matteo Salvini… Le Château, pour eux tous, c’est la première marche vers l’intégration, et le dernier rempart contre la barbarie. Trop nombreux sont ceux qui se retrouvent indûment placés sous procédure Dublin.

Nous participerons aux Etats-Généraux des Migrations (EGM), afin d’articuler les actions locales et les mobilisations collectives aux niveaux national et international, afin de revendiquer un droit d’asile effectif, une politique migratoire digne du pays des Droits de l’Homme, la suppression des procédures accélérée et Dublin, la liberté de circulation et d’installation, le droit de sauvetage en mer, un pavillon français pour l’Aquarius, etc.

Les 20 ans d’Attac avec Annick Coupé à la Carmagnole

Fondée en 1998, Attac est présent dans une cinquantaine de pays. Attac France compte plus de 10 000 membres et une centaine de comités locaux qui agissent partout en France. Ses objectifs sont :

  • Agir pour la justice sociale et écologique
  • Mettre au pas la finance, les banques et les transnationales
  • Étendre et approfondir la démocratie
  • Placer l’altermondialisme et la solidarité au cœur des relations internationales
  • Face aux dérives austéritaires, construire une Europe solidaire
  • Promouvoir les alternatives et récupérer les biens communs

Pour fêter les 20 ans d’Attac, le comité local de Montpellier a invité Annick Coupé, ancienne porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, aujourd’hui secrétaire générale d’Attac France.

Le jeudi 27 septembre à la Carmagnole – 10 rue Haguenot a eu lieu à 18h une conférence de presse d’Annick Coupé pour présenter la sortie du livre L’abécédaire engagé et faire le bilan des 20 ans d’Attac.

Puis Annick Coupé a animé à 19h un débat sur Face à la finance, face au réchauffement climatique quel altermondialisme aujourd’hui ?

La soirée s’est terminée par un anniversaire-dinatoire altermondialiste en musique !

Déambulation bancaire #PasAvecNotreArgent à Montpellier

Le samedi 15 septembre, dans le cadre de la campagne #PasAvecNotreArgent, le comité local d’Attac Montpellier a organisé une déambulation bancaire dans la ville. Ce jour est la date anniversaire des 10 ans de la chute de la banque d’affaire Lehman Brothers, point d’orgue de la crise financière dite des subprimes.

Adhérent-e-s et sympathisant-e-s ont dénoncé le financement des industries toxiques et la pratique de l’évasion fiscale par les banques à :

  • 9h00, devant l’agence HSBC Montpellier, 7 place du Marché aux Fleurs
  • 10h00, devant l’agence du Crédit Agricole du Languedoc, 9 place Martyrs de la Résistance
  • 11h00, devant l’agence de BNP Paribas, 2 rue Saint-Guilhem
  • 12h00, devant l’agence de la Société Générale, 10 rue de la loge

HSBC HSBC

Crédit Agricole Crédit Agricole

BNP BNP

Société Générale Société Générale

Lettre à votre banque #PasAvecNotreArgent

Prénom  Nom
Rue ____________________
34xxx  Ville

Monsieur le Directeur de l’agence de la ________________

Objet : La ________________ et les paradis fiscaux

Monsieur le Directeur,

    Je suis actuellement à la recherche d’une banque afin d’y ouvrir un compte et éventuellement placer mes économies. Cependant, au regard de l’actualité récente concernant certaines opérations de blanchiment, je souhaiterais m’assurer des moyens réellement mis en oeuvre pour lutter contre ces formes de criminalité financière avant de faire mon choix.

J’aimerais donc que vous me rassureriez sur la position de la ________________ vis à vis des paradis fiscaux et autres territoires opaques à la justice.

En effet, je constate que de nombreuses banques sont implantées dans les paradis fiscaux et autres territoires opaques à la justice et que certaines continuent d’investir massivement dans les énergies fossiles. Cette situation me paraît grave, car elle ne peut que contribuer :

  • au blanchiment de « l’argent sale » venant de la grande criminalité et de la corruption, en offrant une passerelle entre la finance criminelle et la finance légale,
  • à l’évasion fiscale massive de multinationales et de particuliers qui trouvent ainsi les services financiers utiles à leurs manoeuvres,
  • à la libre circulation de fonds finançant le terrorisme, comme les évènements récents nous l’ont rappelé;
  • à l’aggravation de la crise climatique et ses conséquences dramatiques : ouragans,
    incendies, fonte des glaciers, inondations, records de chaleur,
  • à nous éloigner de l’objectif des 1,5 °C de réchauffement fixé lors de l’accord de Paris.

Il est donc choquant que des banques respectables soient présentes dans ces zones de non-droit en dépit de toutes les dérives dangereuses qui peuvent en résulter. Par ailleurs, la poursuite des investissements de sommes colossales dans la recherche et l’exploitation des énergies fossiles ne peuvent plus être acceptées au regard de la situation climatique à laquelle nous devons faire face; à ce titre, les 36 plus grandes banques internationales ont par exemple injecté 100 milliards d’euros dans les 30 plus grosses entreprises des secteurs des sables bitumineux, des forages pétroliers en Arctique et en eaux profondes, des mines et centrales de charbon et de l’exportation de gaz liquéfié.

Même s’il ne s’agit que de complicité passive, j’ai en horreur l’idée que la ________________ dans laquelle je pourrais éventuellement ouvrir un compte, puisse contribuer à une telle situation. C’est pourquoi je désirerais la réponse la plus claire possible aux questions suivantes :

  1. Votre banque et le groupe auquel elle appartient ont-ils des succursales ou des filiales dans les paradis fiscaux, et dans lesquels ?
  2. Comment luttez-vous contre le blanchiment d’argent, y compris éventuellement dans les paradis fiscaux, et qui contrôle de façon indépendante le sérieux et l’efficacité de votre action ?
  3. Comment votre banque entend investir dans la transition écologique et énergétique pour répondre aux défis climatiques et environnementaux qui sont les nôtres ?

Vous remerciant de bien vouloir apporter le maximum d’éclairage à ces questions, veuillez recevoir, Monsieur le directeur, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Ciné-débat « Jusqu’à la dernière goutte »

Le comité local Attac Montpellier vous invite à un ciné-débat autour de la projection du film « Jusqu’à la dernière goutte, les guerres secrètes de l’eau en Europe » de Yorgos Avgeropoulos. Ce ciné-débat aura lieu le 11 avril à 19h, au Salon du Belvédère.

Au moment où l’Europe traverse une crise non seulement économique mais aussi morale et politique, des millions d’européens réclament une réponse à une question cruciale: l’eau pour l’Union européenne est-elle un produit commercial ou un bien commun?

Le documentaire de 60 minutes explique clairement les contradictions de l’Union européenne qui, bien que constatant l’échec de la privatisation dans le domaine de l’eau, pousse à cette même privatisation et va jusqu’à exiger de certains Etats membres qu’ils vendent leurs services d’eau et d’assainissement au privé dans le cadre de plans d’austérité qui leur sont imposés. Des interviews réalisées durant 4 ans dans 6 pays et 13 villes montrent ce processus à l’oeuvre ainsi que les résistances qu’il soulève. En effet, certaines villes européennes rejettent la privatisation de l’eau qu’elles avaient adopté depuis des années et remunicipalisent leurs services d’eau et d’assainissement.

Le débat qui suivra la projection du documentaire sera animé par Eau Secours 34 avec pour grand témoin, Jean-Luc Touly, qui abordera plus particulièrement la situation française.

Porte-parole de l’Association pour le contrat mondial de l’eau France, président du Front Républicain d’Intervention Contre la Corruption, juge prud’homal de 1993 jusqu’en janvier 2018, Jean-Luc Touly est un fin connaisseur de la gestion publique et privée de l’eau en France ainsi que des multinationales comme Veolia et Suez.