Communiqué de presse avant le vote de ratification du CETA devant le parlement français

Peut-on déclarer sa ville en état d’urgence climatique et voter pour des accords climaticides ?

Ce jeudi 18 juillet 2019 le conseil municipal de Montpellier a déclaré la ville en « état d’urgence climatique ». De fait, notre ville est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique comme le montrent les épisodes de canicule chaque année plus violents et les inondations dévastatrices.

Quels actes après les déclarations ?

Ce mardi 23 juillet, est prévu à l’Assemblée nationale le vote qui doit selon les souhaits du président Emmanuel Macron ratifier le CETA, accord de libre-échange avec le Canada. Cet accord aurait pour conséquence d’aggraver les phénomènes à l’origine du réchauffement climatique: il encourage les investissements européens dans tous les secteurs de l’économie canadienne, en particulier les plus nocifs pour le climat, comme l’exploitation du pétrole des sables bitumineux, et favorise les exportations de ce pétrole particulièrement polluant; pour preuve, le Canada se félicite d’avoir accru de 63 % ses exportations de combustibles fossiles vers l’UE pour les douze premiers mois de la mise en application provisoire de cet accord !

Un rapport commandé par le premier ministre le confirme : cet accord « ne donne pas la priorité à la protection de l’environnement ou à la santé » et on peut craindre une « harmonisation par le bas » dans ces domaines.

Patricia Miralles, conseillère municipale de Montpellier et députée LREM, peut-elle contredire à Paris les voeux qu’elle fait à Montpellier ?

Parmi les membres du conseil municipal, Patricia Miralles, également députée de la première circonscription de l’Hérault, a la possibilité de traduire en actes le voeu voté à Montpellier, en refusant de ratifier le CETA. Voter pour le CETA serait en contradiction totale avec ce voeu. Nous serons attentifs au vote de madame Miralles concernant le CETA : ce vote montrera en effet si la majorité municipale considère l’état d’urgence climatique comme une véritable nécessité d’agir, ou comme un simple discours marketing.

Le rapport de la commission d’évaluation du CETA remis au premier ministre le 8 septembre 2017

Attac Montpellier