Communiqué de presse du 26 février 2020
Les Kurdes ont joué un rôle crucial dans la lutte contre Daesh, au prix de la vie de 11 000 de leurs combattants, cela afin de préserver la stabilité du Moyen-Orient et de l’Europe.
Contredisant l’engagement de la France aux côtés des Kurdes, en Syrie et en Irak, la DGSI et le Quai d’Orsay soumettent les Kurdes de France à des poursuites judiciaires et des mesures administratives inadmissibles.
Nous rappelons que les Services de Renseignements turcs (MIT) ont assassiné trois militantes kurdes, à Paris, le 9 janvier 2013.
Au cours des derniers mois, la DGSI a convoqué une dizaine de kurdes afin de les intimider et de les contraindre à travailler pour eux en tant qu’informateurs. Le mardi 18 février, 8 Kurdes ont été placés en garde à vue en Nouvelle-Aquitaine, le Centre démocratique du Kurdistan de Bordeaux a été perquisitionné. 4 des personnes arrêtées ont été mises en examen, sans aucun fondement, pour « financement d’une organisation terroriste ».
Des représentants du Conseil Démocratique Kurde en France se sont vu notifier, samedi 22 février, la prolongation d’une mesure administrative de gel des avoirs prise le 12 juin 2019. Les faits qui leur sont reprochés sont d’avoir organisé des manifestations déclarées, d’avoir organisé ou participé en 2018 à la session du Tribunal Permanent des Peuples sur la Turquie et les Kurdes, d’avoir assisté à des réunions publiques, ou encore de rencontrer des élus de la République.
Tandis qu’elle a mené à l’extérieur une coopération stratégique avec les Kurdes, la France persiste à l’intérieur dans une politique anti-kurde afin de ne pas fâcher Erdogan.
Nous demandons au Président Emmanuel Macron et au gouvernement français de mettre fin à la politique anti-kurde du Quai d’Orsay et d’ôter le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) de la liste des organisations terroristes, car il s’agit d’une organisation démocratique et représentative des kurdes opprimés de Turquie.
Le Collectif de solidarité avec le peuple Kurde Montpellier