Notre association se substitue à l’État sans aucun financement depuis plus de deux ans en hébergeant et en proposant des activités aux demandeurs d’asile laissés systématiquement à la rue par le dispositif national d’accueil à Montpellier. La préfecture de l’Hérault traite d’une façon inhumaine les demandeurs d’asile en les laissant volontairement à la rue alors qu’elle a l’obligation de les prendre en charge en les hébergeant durant toute la durée de leur demande d’asile.
Aujourd’hui, notre activité d’utilité publique est menacée par le préfet de l’Hérault qui annonce ouvertement une expulsion imminente des locaux réquisitionnés par notre association. Nous accueillons chaque jour de nouvelles personnes vulnérables et en détresse, abandonnées par l’État jusqu’à ce qu’elles soient prises en charge après plusieurs mois, qu’elles passeraient à la rue sans notre initiative. En aucun cas, celle-ci ne devrait être menacée tant que l’État ne mettra pas en place des structures adaptées comme le font d’autres pays européens pour accueillir tous les demandeurs d’asile arrivant sur leur territoire.
Nous accueillons 250 personnes dans plus de 2000 m² et disposons d’un hectare de terre agricole que les demandeurs d’asile cultivent en bio. Le préfet de l’Hérault a refusé la proposition du maire de Montpellier, qui souhaitait nous fournir des toilettes supplémentaires pendant le confinement. La fondation Abbé Pierre, le Secours populaire et le Secours catholique ont financé des douches et des toilettes pendant la crise sanitaire. Il n’y a actuellement aucun cas de covid19 dans les locaux de notre association.
Une audience en justice pour nous accorder des délais supplémentaires a été acceptée et reportée au mois de septembre 2020.