Les loups gris d’Erdogan

Communiqué de presse

Le Collectif de solidarité avec le peuple kurde Montpellier et le Centre démocratique kurde Montpellier se félicitent de la décision du gouvernement français, qui vient de dissoudre les « Loups gris », « mouvement paramilitaire et ultranationaliste » incitant à la haine et à la violence notamment contre les kurdes et les arméniens. « Les loups gris » sont l’organisation de jeunesse du parti turc de l’Action nationaliste (MHP) à l’idéologie fascisante. Or le MHP est devenu au cours des dernières années un partenaire privilégié et indispensable du parti islamo-conservateur de M. Erdogan, qui a dénoncé cette dissolution et menacé la France de représailles.

Erdogan électoralement en difficulté et affaibli par la crise économique, mise sur une politique combinant religion et nationalisme, agressive et expansionniste pour se rêver nouveau sultan d’un empire à conquérir. Après avoir envahi le nord de la Syrie, il soutient les djihadistes dans les régions d’Ilib, envoie des milliers de ces supplétifs islamistes en Lybie, et dans le Haut-Karabakh, et multiplie les provocations en méditerranée orientale.

Erdogan n’a pas condamné le meurtre de Samuel Paty, il souffle sur les braises de l’islamisme, instrumentalise la question religieuse à des fins électorales.

Le gouvernement français et l’UE, sans céder au chantage à l’immigration du gouvernement turc, doivent reconnaitre le droit des kurdes de Turquie et de Syrie, sortir le PKK ( Parti des travailleurs du Kurdistan) de la liste des organisations terroristes, œuvrer pour la libération d’Oçalan, prisonnier politique depuis 21 ans.

Contacts

Collectif de solidarité avec le peuple kurde Montpellier

  • collectifdesolidariteaveclepeuplekurde (at) lilo.org
  • Delphine Petit : 0618872873

Centre démocratique kurde Montpellier

  • centre.d.kurde34 (at) gmail.com
  • Fatma Nesanir : 0619588183

La lutte contre le terrorisme et pour la paix, passe par notre solidarité avec le peuple Kurde

Communiqué de presse

Ce Vendredi 25 Septembre 2020, une nouvelle opération policière a été menée par le régime fasciste d’Erdogan qui vient d’emprisonner 82 cadres du Parti Démocratique des Peuples, le HDP, pourtant officiellement encore autorisé, et principale force d’opposition progressiste en Turquie. Ces arrestations massives de cadres du HDP, de député.e.s, de maires et autres élu.e.s, vise à étouffer dans ce pays les derniers espaces de liberté, de progrès social, de respect de droits des femmes et du vivre ensemble dans la diversité des origines et des croyances.

Le prétexte de ces arrestations est parlant : ces cadres du HDP auraient participé en… 2014, à des manifestations de protestation contre les crimes commis à Kobana par les terroristes de Daesh, mouvement islamo-fasciste soutenu par le gouvernement Turc. Daesh, qui dans le même temps soutenait par sa propagande et sa finance les attentats terroristes en France.

Or ce sont les combattants kurdes qui par leur engagement au sol, ont vaincu au Rojava, en Irak et en Syrie les terroristes de Daesh. Ces mêmes terroristes qui aujourd’hui sont revenus, soutenus par l’aviation et l’armée d’Erdogan, et multipliant massacres et viols de masse. L’Organisation des Nations Unies à travers sa Commission internationale d’enquête vient de produire un rapport sur les récents crimes perpétrés par ces milices protégées par Erdogan : le journal Le Monde du 25 Septembre s’est fait l’écho d’un passage de ce rapport de l’ONU, concernant le viol collectif d’une jeune fille devant des prisonniers kurdes obligés par les islamo-fascistes d’assister à la scène.

Et voici qu’en France, suite au nouvel attentat commis le 25 Septembre devant l’ancien local de Charlie Hebdo par un terroriste fanatisé, le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin proclame le surlendemain « Nous sommes en guerre contre le terrorisme » et rappelle les « 32 attentats » déjoués depuis trois ans ?

Alors Messieurs Macron et Darmanin, il faut être cohérent ! Nous demandons au gouvernement de la France ainsi qu’à l’Union Européenne de mettre fin à leur attitude ambiguë, voire hypocrite :

  • Que la France et l’U.E. sortent enfin le PKK de leur liste des organisations terroristes : il est le parti historique du mouvement de libération du peuple Kurde pour une coexistence de tous les peuples, dans la coopération et la justice sociale !
  • Que l’Etat, la police et la justice françaises cessent de harceler, voire d’arrêter ou d’expulser des militants kurdes qui agissent pacifiquement pour une juste cause. Nous n’avons pas à faire en France le sale boulot d’Erdogan !
  • A cet égard, à Montpellier comme ailleurs les citoyen.ne.s Kurdes qui veulent déposer un dossier de demande d’asile ou de naturalisation française ne doivent pas subir des pressions visant à faire d’eux des indicateurs de police : la France est encore, aux yeux de beaucoup de peuples du monde, le pays des Droits de l’Homme.

Pour une paix durable, pour éradiquer le terrorisme en France et partout ailleurs, il ne faut pas réprimer ceux qui œuvrent pour la paix, la justice sociale et la liberté, mais agir avec eux !

C’est pourquoi nous invitons les associations, syndicats, mouvements politiques et leurs représentants à soutenir ces demandes; et aussi, à solliciter l’intervention des groupes parlementaires dans ce sens.

Le Collectif de solidarité avec le peuple kurde de Montpellier
Contact : collectifdesolidariteaveclepeuplekurde (at) lilo.org